CARTE BLANCHE
A DIEUDONNE NIANGOUNA (appelé Dido)
Dieudonné Niangouna, né en 1976 à Brazzaville au Congo, est un auteur dramatique, metteur en scène et acteur. Il est depuis 2004 le directeur artistique du festival Mantsina sur scène qui se tient chaque mois de décembre à Brazzaville.Rien ne décrit mieux l’écriture de Dieudonné Niangouna que le nom de la compagnie : Les Bruits de la Rue. Son oeuvre littéraire se nourrit en effet de la rue, reposant sur un langage explosif et dévastateur, à l’image de la réalité congolaise.
Résidence de Dieudonné Niangouna
du dimanche 6 au samedi 12 décembre
Crédit photo Martin Gusind tiré de la couverture du livre de Dieudonné Niangouna intitulé « L’esprit des hommes de la terre de feu ».
SPECTACLES
Jeudi 17 décembre
De ce côté à 19h
de Dieudonné Niangouna
Restitution des ateliers d’une troupe d’amateurs
Dido est au fond de son bar, de son exil, de son théâtre détruit. Il y débat sec, seul avec ses fantômes, de questions de légitimité, de place à laisser ou à prendre. De l’art de faire parler les malentendus, de remettre la balle au centre non sans oublier de jeter un œil de De ce côté… Le sien. Le temps se vrille dans ce théâtre-bar, les souvenirs restent saignants, les silhouettes ont la drôle de manie de parler avant de se présenter. C’est une parole d’acteur. Un acteur habité par ses personnages qui lui demandent de remonter sur la scène afin de les accoucher et livrer la stricte vérité de son émoi. Une parole d’acteur exilé. Dido a quitté son pays en pleine représentation théâtrale suite à un attentat à la bombe. Personne n’avait réellement identifié les coupables. Néanmoins Dido fut cité comme ennemi public. Vu ses prises de parole contre le régime en place et du fait qu’il prônait un théâtre engagé, il n’eu pas d’autres choix que de partir, laissant les spectateurs à l’agonie et sa famille en détresse. Cette culpabilité le hante à jamais. Ses démons l’ont poursuivit dans son exil jusqu’à lui faire quitter la scène pendant que des activistes afro-africains ne cessent de le harceler au nom du communautarisme nègre des valeurs. Clash et remous entre vieux frères de théâtre accompagnent les soirées interminables dans le bar qu’il s’est acheté à crédit pour y fourguer du stand-up à répétition. Mais voilà qu’un jour un metteur en scène vient sonner à sa porte pour lui proposer le rôle premier dans son prochain spectacle « La fin de la colère ». C’est l’occasion rêvée pour Dido de remonter le cours de son histoire, affronter ses démons, enterrer les morts et pouvoir remonter sur scène avec une vision neuve du théâtre engagé.
Vendredi 18 décembre
La Peau cassée à 19h
de Sony Labou Tansi (1984)
Représentation présentée avec de jeunes comédiens
A la suite d’une résidence
Sous prétexte de financer le développement, Bunglustone exploite les ressources du pays, oppresse les âmes et opprime les corps. Line sa fille, a fui ses parents pour vivre parmi les Pygmées et échapper à l’aliénation d’une société marchande devenue insoutenable. Mais dans sa retraite au milieu de la forêt, la liberté va se retrouver peu à peu confisquée, et les mécanismes du vieux monde la poursuivent, les vieux démons refont surface sous d’autres noms. La perspective de trouver un sens à sa vie deviendra beaucoup plus pertinente que la simple fuite et la résignation.
Genre : Théâtre
Durée : 1h chaque spectacle environ
ANNULATION LECTURE
Vendredi 11 décembre Annulé
Lecture Du Devoir de violence à (horaire à définir)
d’après l’oeuvre de Yambo Ouologuem (1968)
Durée 35 minutes
Foisonnante et tragique fresque s’étendant du XIIIe au XXe siècle, Le Devoir de violence raconte le destin de l’empire imaginaire de Nakem et de la dynastie des Saïf qui y règnent en maîtres retors. À travers elle, c’est l’histoire méconnue de l’Afrique qui nous est livrée de l’intérieur. Violences, assassinats, ruses, compromission des notables dans la traite des esclaves : pour la première fois, un auteur africain ne s’interdit rien dans le portrait séculaire de son continent. Pas plus qu’il ne se réfrène dans ses registres, de l’ironie mordante à l’érotisme débridé. En face, l’Europe et son système colonial ? déconstruit autant que raillé ? ne sont pas épargnés. Le récit se prolonge par l’errance poignante de Raymond Spartacus Kassoumi, fils de serfs.
ANNULATION DES ATELIERS ATELIERS
Dimanche 6 décembre
Durée ½ journée
Ateliers de création théâtrale mené par Dido avec une troupe d’amateurs
Du lundi 30 novembre au jeudi 5 décembre
Tous les soirs de 19h à 22h
Ateliers menés avec une troupe d’amateurs sur son texte Le Prisme et le Nerf
Restitution le samedi 12 décembre.
DISTRIBUTION
De ce côté
Texte et mise en scène : Dieudonné Niangouna
Avec : Dieudonné Niangouna
Lumière : Laurent Vergnaud
Vidéo : Sean Hart
Jeudi 17 décembre à 19h
De ce côté
Vendredi 18 décembre à 19h
La peau cassée