Au su et au vu de tous, dans une antichambre ouverte, Bérénice, la Reine, est abandonnée, mise à terre, blessée, humiliée. Elle se redresse pourtant, face au monde des hommes, face à l’homme qui la quitte, face à un autre qui la veut. Dans ce monument de la tragédie, la mort est étrangement absente. Bérénice est pourtant profondément tragique ; les personnages y sacrifient le plus vif de leur être aux exigences de l’honneur conventionnel et du pouvoir politique. Septembre 2006-mars 2007 au Collectif 12 et à Buchelay, Dunkerque, Mantes la Ville, Guyancourt, Magnanville, Rambouillet, Vélizy.
Catherine Boskowitz a souhaité dans sa mise en scène que l’antichambre soit une scène où tout est visible, une cage dorée exposée. Un lieu où rien ne peut se dérober aux regards des spectateurs, ni douleur, ni désir, ni fléchissement. Est mise en scène aussi, et surtout, cette rupture tragique érigée par des règles absurdes acceptées de tous, comme si elles étaient des garanties de l’ordre public, des règles subtilement mises en œuvre pour ceux à qui elle ne donne qu’un seul visage : les confidents, ceux qui font l’histoire à l’ombre des grandes figures.
- Mise en scène Catherine Boskowitz
- Costumes : Francine Jacques
- Création lumières : Laurent Vergnaud
- Création son : Stéphane Gombert
- Conception scénographique : Catherine Boskowitz, Laurent Vergnaud, Francine Jacques
- Avec : Nanténé Traoré, Marcel Mankita, Philippe Chateau, Radhouane El Meddeb
- Production Collectif 12.
- Avec le soutien de la ville de Mantes-la-Jolie, la CAMY – Communauté d’Agglomération de Mantes-en-Yvelines, Créat’Yve, Francofffonies ! le festival francophone en France, l’ADAMI, le Conseil Général des Yvelines.
- Le Collectif 12 est soutenu par la ville de Mantes-la-Jolie, la DRAC Île-de-France et la Région Île de France.